Sante sexuelle: L’amour entre jeunes filles n’est gui?re sans risque

Absence de prevention dans l’espace public et a l’ecole, lacunes dans la prise en charge gynecologique, manque d’informations: l’amour entre jeunes femmes n’est jamais considere au aussi titre que nos relations heterosexuelles, ou le sexe entre hommes, dans la societe. La faute a un manque d’interet pour cette population, souvent invisibilisee.

Selon une etude de 2020 menee via le milieu comment s’inscrire sur seniorpeoplemeet associatif vaudois, 61% des femmes qui ont des relations sexuelles avec des femmes ne se protegent jamais lors de rapports occasionnels, alors qu’il existe un va parfois contracter des IST. Malheureusement, aucune campagne de prevention ne cible une telle population.

«La premiere fois que j’habite allee parcourir une gynecologue, j’avais une vingtaine d’annees. «Vous prenez la pilule?» J’ai repondu non, que j’avais des relations sexuelles avec des femmes. Ensuite, la medecin m’a reclame si j’utilisais des objets. Face a la replique negative, j’ai ressenti un malaise. Elle etait completement perdue. Et votre gynecologue m’a evoque: «Mais vous faites comment alors?».»

L’epreuve de la consultation gynecologique

Pour Irena, 31 ans, votre fut la toute premiere d’une collection de consultations laborieuses. Comme 28% des femmes* qui ont des relations sexuelles avec des femmes (FSF), en fonction de une etude de 2020, elle n’est pas suivie avec un-e gynecologue. Irena reste pourtant attentive a sa sante. Cependant, elle peine a trouver un-e professionnel-le qui reponde a ses besoins.

Notre reproduction reste consideree comme centrale dans la sante sexuelle des femmes, qui se base principalement i  propos des besoins des heterosexuelles. Des lors, les 30 000 FSF de Suisse romandes, d’apres l’estimation de la etude de PROFA publiee en 2012, ont la possibilite de ne pas se sentir concernees par nos consultations gynecologiques, si elles n’ont aucun desir d’enfant ou ne souhaitent pas une contraception.

Apres sa mauvaise toute premiere experience, Irena hesite a reprendre rendez-vous. Aupres de la fondation PROFA, elle espere trouver une meilleure ouverture d’esprit. Mais a chaque examen, la petit femme fera face a votre nouveau visage et doit annoncer son homosexualite. «Une fois, j’etais hyper stressee et l’examen m’a fait nombre souffrir. Apres, j’ai saigne pendant des semaines.» Cette experience violente l’a marquee. Irena ajoute: «Toutes les femmes que je connais ont une affaire similaire a raconter. Dans une situation aussi intime, on se sent vulnerable, gui?re en marketing. Ce sentiment reste deja une violence», souffle la jeune femme.

«Mon homosexualite reste une des parties de moi-meme adores le plus, mais le seul endroit ou j’ai vraiment peur, ou je me sens en danger en raison de mon orientation, c’est chez le ou la gynecologue.»

Cette visite ponctuelle, Nadine, 33 annees, la vit aussi comme un enfer. «L’examen reste tellement intrusif… mais utile.» Selon celle-ci, le souci principal est la presomption d’heterosexualite de la part du corps medical.

«Les questions sont orientees et ne laissent jamais d’autre possibilite a J’ai patiente que de faire le coming-out de une propre initiative. A chaque fois.»

Nadine ne cesse de demander a toutes les secretaires de noter dans le dossier qu’elle reste en couple avec une soeur. «Je dois le repeter, a chaque rendez-vous, car on me pose le sujet une contraception, deplore-t-elle. Pourtant, je considere que c’est un criti?re important Afin de une prise en charge adaptee.»

Specialiste de la gynecologie des adolescent-e-s au CHUV, la doctoresse Martine Jacot-Guillarmod regrette que tant de FSF ne consultent nullement regulierement en gynecologie. «Ce frein va etre explique par la meconnaissance des individus impliquees, puis via le systeme de sante: si une femme fait face a un jugement a cause de le orientation sexuelle ou de son identite de genre, c’est complique de revenir parcourir. Et malheureusement, de nombreux gynecologues souffrent tout d’un biais heterocentre.»